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Il voulait laisser derrière lui
L’amour solitaire et sa meute
S’en aller sur les chemins

A travers monts et plaines
Le regard fixe et droit

Quelques fois un sursaut
En tous ses sens fusent
Toutes narines dehors
Il hume le vent

La proie est face à moi
Se dit-il constamment
Si proche au plus fort du jour
Que sa chaleur me brûle

Mais la course prend fin
Tandis que l’horizon s’embrase
Et épuisé, il se couche

Pour s’éveiller museau trempé,
Dans l’herbe humide qui l’accueille.
Il sent l’astre revenir et se lève

Plaines après plaines
Il renifle le sol, rien à faire,
Nul part on ne sent la brûlure
De l’astre qui ici s’est couché

Et jours après jours
Le loup, sans savoir,
Suit son nouveau maître

Sans même se demander :
Que dire d’un astre qui, jamais,
Ne se lève où il s’est couché ?

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