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Les Carnets du Bourlingueur est mon émission préférée. Les « Quelques conseils » m’ont toujours amusé et j’en ai utilisé certains, à force de vivre dehors en autonomie.
Mais ce sont surtout les documentaires qui me plaisent.
J’y ai découvert l’immensité du monde et la diversité infinie des vies humaines. C’est ce qui me plaît le plus dans le vivant, la richesse de cette diversité, les nombreux possibles et tous les enseignements que l’on peut en tirer.

On considère parfois la globalisation comme un phénomène néfaste, l’origine de tous les maux modernes. Je ne suis pas tout à fait d’accord.
Je vois cela comme une étape dans l’évolution de la conscience humaine. Finie la terre plate et les courtes perspectives, nous vivons sur un globe, en vase clos, tous embarqués sur le même vaisseau interstellaire. Il est primordial d’en avoir conscience, surtout de l’aspect fini et clos de notre planète. En effet, comme l’avait déjà compris Lavoisier en son temps : rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme.
Le plastique, par exemple, ne se détruit jamais – à notre échelle temporelle en tout cas. Par conséquent, il ne fait que se desagréger en particules de plus en plus fines. Puis il est mangé par le plancton, qui sera mangé par le poisson, que nous et nos enfants mangeons. Ce sachet de course, que l’on prend sans réfléchir pour le jeter après un temps d’utilisation moyen de 30 secondes, finit dans nos estomacs et ceux d’innombrables animaux qui iront vers une mort certaine. C’est un système fini, tout n’y est que cycles et les balles reviennent d’une manière ou d’une autre à l’envoyeur. Hippocrate disait Que l’aliment soit ta première médecine, tirez en les conclusions que vous voudrez.

Si je considère donc la globalisation comme une étape importante dans l’évolution de la conscience humaine, elle emporte néanmoins dans son sillage un phénomène qui a des conséquences dramatiques : l’uniformisation.
La globalisation a eu lieu sous le diktat d’un système économique, le malheur étant que ce système est ultra performatif et porte en lui les restes d’un occident-centrisme qui a pourtant déjà fait ses funestes preuves au temps des Colonies.
L’occident a, petit à petit, imposé partout dans le monde son modèle économique et ses modes de productions. Eh oui, ultra performatif oblige, il fallait uniformiser pour faciliter les échanges!
Quid de la diversité? En voie de disparition…

Petit à petit, les savoirs locaux, éprouvés par nombre de mères et de pères avant nous et parfaitement adaptés à leurs milieux, disparaissent. Remplacés par une seule méthode : la toute puissance de l’humain face à la nature. Mais si l’être humain a pu peupler le monde entier, malgré la diversité des climats et de la nature, ce n’est certainement pas grâce à une seule manière de gérer l’agriculture, l’habitat, et cetera. Autant demander à un éléphant de grimper à un arbre…

La sauvegarde de la diversité est primordiale pour que l’espoir ait un avenir. Nous devons nous aimer et nous respecter pour nos différences. L’argent est le nouveau paradigme mondial, il nous veut tous conformes et nous rend individualistes.

Si nos dirigeants manquent de courage, nous manquerons d’avenir. Et comme ils n’ont que l’argent pour client, retenez que votre ticket de caisse est votre meilleur bulletin de vote.

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