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1er janvier 2015, avec des amis, nous avions décidé de passer un nouvel an différent, loin de la confusion des grosses festivités habituelles.

Nous avions une grande tente avec poêle à bois et cheminée, de la neige et tellement de magie dans l’air. La sensation générale avait été que 2015 serait une année de changement, pour nous ainsi que pour le monde. En bien ou en mal, nous sentions que les choses changeraient et nous avons passé une merveilleuse soirée.

Le matin, en me réveillant, je me souviens encore avoir partagé une pensée : j’ai toujours été jaloux des arbres, de leur capacité à être ici et maintenant, de grands sages immobiles. Mais je me suis rendu compte que s’ils étaient capables de basses pensées humaines, ils jalouseraient mes jambes et ma capacité à être mobile, à aller voir le monde au delà des crêtes et des collines. Le chemin m’appelait.

Petit à petit, les changements se sont faits. La possibilité d’être libéré de mon emploi, de libérer mon esprit dans des lectures inspirantes, de me diriger vers des activités davantage connectées avec mon âme.

Après trois mois sur le chemin, tout ce que j’avais emmagasiné comme pensées positives a littéralement explosé en moi. Je voulais changer et il m’est arrivé de ne plus me reconnaître dans un miroir quelques fois. Mais la route était encore longue et j’ai pu apprendre, encore et encore. Et cette énergie en moi n’a eu de cesse de grandir.

Je me reconnais aujourd’hui en tant que moi-même et je sais qu’avant de libérer mon esprit, mon âme et mon corps, je n’étais qu’un mensonge envers mon identité profonde.

1er décembre 2015, sous les regards dubitatifs des autochtones, un petit Belge haut comme trois pommes a traversé Santiago, riant nerveusement, le coeur au bord des yeux, en se rendant compte vraiment de l’immensité qu’il venait de commettre.

Amour Paix et Fraternité, je nous souhaite à tous de connaître la félicité, quel que soit notre chemin.

Soyez libres et vous verrez.

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