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Il y a plusieurs semaines, traversant Decazeville dans une vaine quête d’un restaurant ouvert un dimanche midi, un homme à la drôle d’allure m’a invité à m’asseoir avec lui.

Selon les apparences, il avait tout du clochard vaguement céleste : la pipe trop usée, le cubis de rosé et les canettes de 50cl dans le sac à dos, l’écusson aux couleurs de Jah sur le chapeau à plumes et j’en passe. Lui-même se présentait cependant comme un éminent scientifique, spécialiste en théologie et en physique quantique.

Malgré un discours houleux et difficile à suivre, de nombreuses informations théo-étymologiques ont eu une résonance pour mon voyage.

D’après lui, le pèlerinage de Compostelle était bien antérieur à la découverte des reliques de Saint-Jacques et avait été effectué également par des vikings, d’où la présence de dolmens en quelques endroits du chemin.

L’étymologie qu’il donnait du nom Compostelle m’a particulièrement interessee : Campo Stella, le champ d’étoiles. Cela rejoint une de mes réflexions sur la spiritualité et l’expression « chemin des étoiles » parfois usitée pour décrire le chemin.
La fonction d’un champ est de faire pousser, produire quelque chose. Cette destination servirait donc à faire pousser des étoiles, des êtres qui aspirent à davantage de sainteté, à devenir le meilleur d’eux-mêmes, pour eux et pour les autres.

C’est souvent lorsqu’on se retourne que les choses prennent un sens.

Nous sommes tous frères.

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